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Développement durable

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État d’avancement et tendances du développement durable

Transformation économique et macroéconomique L’Afrique s’affirme peu à peu en tant qu’acteur économique majeur de la scène internationale. Le continent a connu ces dix dernières années une croissance économique sans précédent, comme en témoignent les éditions 2013 et 2014 du Rapport économique sur l’Afrique. L’épargne nette ajustée et autres indicateurs de la transformation économique laissent augurer de nouveaux progrès dans ce domaine.

Des résultats mitigés sont observés dans les domaines suivants : commerce et accès aux marchés ; part des exportations de produits manufacturés dans les exportations totales ; part des exportations agricoles dans le total des exportations ; valeur ajoutée dans l’agriculture ; industrie manufacturière et services ; situation financière et viabilité des finances publiques ; emploi, information et communication. Même s’il est probable que la croissance économique gagne en vigueur, les résultats en matière d’épargne nette ajustée et autres indicateurs de changements macroéconomiques sont mitigés et l’évolution est minime voire négative.

Aucune réelle amélioration n’a été enregistrée en ce qui concerne le commerce, l’accès au marché ou la situation financière (viabilité des finances publiques). Si la part des exportations agricoles dans le total des exportations s’est accrue, la productivité agricole reste faible et le secteur manufacturier peine à se développer.

Si les perspectives de transformation économique en Afrique sont positives, les risques internes et externes et le problème du chômage des jeunes persistent, en raison d’une dépendance excessive à l’égard de l’agriculture et autres secteurs liés à la nature, sans grande valeur ajoutée ni possibilités de création d’emplois. Développer le modèle de la croissance verte et inclusive, soutenir un secteur privé dynamique et introduire des innovations dans le domaine des TIC sont autant de moyens de valoriser les aspects positifs de la croissance économique.

Consommation et production durables Des progrès ont été accomplis ces dix dernières années sur la voie de la consommation et de la production durables, ce qui sur le plan théorique et pratique est essentiel pour atteindre la croissance verte inclusive et le développement durable.

Les gains réalisés sont le résultat d’actions entreprises par les gouvernements africains et par toute une série de parties prenantes, qui complètent d’autres initiatives d’envergure internationale telles que le Processus de Marrakech, lancé en 2003, en réponse à l’appel du Sommet mondial sur le développement durable. Les pays africains font participer les parties prenantes aux initiatives entreprises dans le cadre décennal de programmes régionaux sur la consommation et production durables.

Citons parmi les initiatives en cours l’adoption et la mise en œuvre au plan national de plans d’action et de politiques en matière de CPD, le renforcement des capacités, la formation et la conception et l’utilisation d’outils de CPD dans différents secteurs tels que le tourisme, le bâtiment et le génie civil, la passation de marchés, l’éducation et le mode de vie. Par ailleurs, les parties prenantes produisent et diffusent des supports de communication et de sensibilisation.

Énergie

Des sources d’énergie propre sont la condition indispensable à la croissance verte et inclusive, alors que l’accès à des services d’énergie modernes est un moteur important de la croissance économique et du développement social (AIE, 2012  ; PNUE, 2012). La fourniture de services de base tels que la santé, l’éduction et l’eau se fonde sur des sources d’énergie modernes. Des formes d’énergie renouvelables et modernes améliorent par ailleurs la productivité et le niveau de vie, la protection de l’environnement, l’adaptation au changement climatique et l’atténuation de ses effets. Exploiter le potentiel d’énergies renouvelables de la région est un moyen de réaliser la croissance verte et inclusive.

Pauvreté

La pauvreté est à la fois une mesure et un élément déterminant du développement durable. En dépit d’une croissance économique vigoureuse pendant plus de dix ans, l’élimination de la pauvreté tarde à venir. La croissance remarquable qu’ont connu récemment des pays africains n’a réduit la pauvreté que marginalement (CEA, 2012), alors que l’inégalité des revenus, l’accès à des services sanitaires et à de l’eau salubre, l’accès à l’électricité et à des services énergétiques modernes et l’accès à un logement décent continuent de stagner.

Changements démographiques

Les tendances démographiques des dix dernières années pour les zones rurales et urbaines et les sous-régions sont mitigées. Les changements dé- mographiques sont des moteurs importants du développement durable et ont des effets directs sur la croissance verte et inclusive (DAES, 2013). L’Afrique a connu des changements significatifs dans la structure de la population en raison d’un accroissement du taux de dépendance, d’une croissance de la population en chiffres absolus et de l’urbanisation. Les taux de croissance de la population et de l’urbanisation ont toutefois reculé en 2011. Le développement durable doit inclure des activités capables de compenser les effets né- gatifs d’une population en expansion sur les impératifs du développement économique, social et environnemental.

Éducation

L’Afrique continue à améliorer l’accès à l’éducation. L’éducation est indispensable pour renforcer la capacité à mettre en œuvre le développement durable. Les taux actuels de compétences en lecture/écriture et calcul sont insuffisants pour répondre aux demandes des économies qui se développent et se diversifient rapidement (Gauci et Tsafack-Temah, 2011). Il est nécessaire que le capital humain soit en phase avec la croissance économique afin d’offrir les ressources humaines très demandées, et de combler le fossé en matière de technologie et d’innovation pour assurer la croissance et le développement dans la région. Si de réels progrès ont été réalisés pour atteindre les objectifs fixés en matière d’éducation, ces ré- sultats doivent être consolidés.

Ressources naturelles

Les ressources naturelles de l’Afrique (terre, sol, eau, forêt, biodiversité, écosystèmes marins et ressources minérales) forment le socle de la production primaire et soutiennent la plupart des secteurs qui jouent un rôle moteur dans le dé- veloppement socioéconomique du continent. L’agriculture, le tourisme, l’industrie, le secteur minier et de nombreuses formes de commerce local, national, régional et international prospèrent grâce aux biens et aux services fournis par les ressources naturelles. Les modes de consommation et de production basés sur ces ressources déterminent par ailleurs le rythme du développement durable (SDSN, 2013). L’Afrique s’engageant sur la voie de la croissance durable, la gestion du capital naturel est un facteur déterminant.

Moyens de mise en œuvre

L’Afrique dépend de sources à la fois internes et externes pour soutenir son développement. Il est essentiel d’accroître les sources financières nationales et extérieures pour combler l’énorme besoin de financement nécessaire à l’industrialisation du continent. Des moyens de financement suffisants provenant de différentes sources et destinés à différents aspects et secteurs sont la condition préalable du développement durable. L’Afrique a employé, au fil des ans, divers moyens pour mettre en œuvre le développement durable et la part des ressources nationales n’a cessé de progresser. Une part réduite des envois de fonds est orientée directement vers des investissements en matière de développement durable, et les frais d’envoi restent élevés. L’APD nette en pourcentage du revenu national brut recule par rapport au reste du monde, mais est supérieure en moyenne à l’ensemble des régions. Les investissements directs étrangers, notamment ceux destinés aux biens et services environnementaux, sont en baisse. Les dépenses de recherche et développement en pourcentage du PIB demeurent limitées, alors que l’augmentation des brevets en matière de technologies liées à l’environnement est négligeable, avec seulement quelques pays enregistrant de nouveaux brevets. De plus, seuls quelques pays ont adopté des stratégies nationales de développement des capacités.

Extrait du rapport de l’ONU

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